Diversifier son activité de formation avec le bilan de compétences

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Pourquoi proposer le bilan de compétences ?

Que vous soyez formateurs indépendants, responsables d’organisme de formation, coachs, consultants, professionnels de l’accompagnement des individus et spécialistes de l’emploi, de la formation et des RH, proposer le bilan de compétences est une valeur ajoutée pour votre structure.

Le BC est de plus en plus mobilisé par les français (+ 63,5% de demandes de bilan de compétences validées sur moncompteformation en 2021, et en 2022 le BC est dans le top 5 des formations engagées via le CPF Source : Caisse des dépôts). La quête de sens, la recherche d’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, la crise managériale, la transformation numérique et écologique des métiers et des compétences sont les principaux moteurs de projet d’évolution et de reconversion professionnelles pour les français.

Le BC est également un outil très prisé par les entreprises pour répondre aux obligations en matière de formation professionnelle (adaptation au poste de travail, maintien dans l’emploi), mais aussi pour faire face aux évolutions rapides du monde du travail et aux crises sociales, sanitaires, environnementales et économiques. Les entreprises aujourd’hui se doivent de considérer leurs collaborateurs et de les accompagner dans leur mobilité professionnelle (interne ou externe) mais aussi en matière de bien-être et de santé au travail. Motiver, augmenter la confiance en soi, adopter une démarche QVCT, faire évoluer les emplois et favoriser les mobilités professionnelles sont des leviers qui peuvent être activés au travers d’une démarche d’état des lieux des compétences et des aspirations des salariés, permettant de co-construire un plan de développement des compétences adapté aux besoins respectifs des collaborateurs et de l’entreprise.

Aussi, ajouter une nouvelle corde à son arc avec une prestation qui a du succès, est une manière de diversifier votre activité afin de sécuriser voire de développer votre structure. En outre, il est important d’en maitriser le cadre réglementaire et surtout de garantir sa légitimité de prestataire de bilan de compétences auprès de ses clients et des financeurs.

Le bilan de compétence : Cadre réglementaire et déroulement

Créé en 1991 et encadré par le code du travail (Section 2 : Bilan de compétences – Articles R6313-4 à R6313-8), le BC depuis la réforme de 2018 (loi Avenir) est l’une des actions concourant au développement des compétences qui entrent dans le champ d’application des dispositions relatives à la formation professionnelle (Article L6313-1).

Il ne s’agit pas d’une formation au sens stricte du terme mais d’un accompagnement individuel et personnalisé de tout actif (salariés du privé et du public, demandeurs d’emploi…) souhaitant définir son projet professionnel, se reconvertir, faire évoluer sa carrière, in fine d’identifier ses atouts comme un instrument de négociation pour un emploi, une formation ou une évolution de carrière.

Le BC consiste en l’analyse des compétences professionnelles et personnelles, des aptitudes et des motivations du bénéficiaire afin de construire un projet d’évolution réaliste et réalisable, finalisé par un plan d’actions concrètes et efficaces.

Le BC varie selon le besoin de la personne mais comprend obligatoirement trois phases sous la conduite du prestataire. Le temps consacré à chaque phase est variable selon les actions conduites pour répondre au besoin de la personne.

Une phase préliminaire a pour objet de :

  • d’analyser la demande et le besoin du bénéficiaire,
  • de déterminer le format le plus adapté à la situation et au besoin,
  • de définir conjointement les modalités de déroulement du bilan.

Une phase d’investigation permet au bénéficiaire :

  • soit de construire son projet professionnel et d’en vérifier la pertinence,
  • soit d’élaborer une ou plusieurs alternatives.

Une phase de conclusion, par la voie d’entretiens personnalisés, permet au bénéficiaire de :

  • s’approprier les résultats détaillés de la phase d’investigation,
  • recenser les conditions et moyens favorisant la réalisation du ou des projets professionnels,
  • prévoir les principales modalités et étapes du ou des projets professionnels, dont la possibilité de bénéficier d’un entretien de suivi avec le prestataire de bilan.

Cette phase se termine par la présentation au bénéficiaire des résultats détaillés et d’un document de synthèse. Les résultats du bilan sont la seule propriété du bénéficiaire. Ils ne peuvent être communiqués à un tiers qu’avec son accord.

Qui peut exercer du conseil en bilan de compétences ?

Il est tout à fait possible de réaliser des prestations de BC en toute légalité sans passer par une formation ou disposer d’une certification spécifique.

Pour autant, la réalisation de BC requière des compétences et la maitrise de différents outils :

  • Entretiens individuels (écoute, relation de confiance, déontologie, analyse de la demande, explicitation du parcours et des compétences…)
  • Tests d’intérêts, de motivation, de valeurs, de personnalité … Attention : certains sont réservés aux psychologues.
  • Ressources sur les métiers, les recrutements, les formations et les évolutions professionnelles

Et le prestataire de BC doit répondre aux obligations suivantes :

Confidentialité :

L’ Article L6313-4 du code du travail précise : 

« Les informations demandées au bénéficiaire du bilan doivent présenter un lien direct et nécessaire avec son objet. Le bénéficiaire est tenu d’y répondre de bonne foi. Il est destinataire des résultats détaillés et d’un document de synthèse. Ce document de synthèse peut être communiqué, à sa demande, à l’opérateur du conseil en évolution professionnelle mentionné à l’article L. 6111-6. Les résultats détaillés et le document de synthèse ne peuvent être communiqués à toute autre personne ou institution qu’avec l’accord du bénéficiaire. »

« Les personnes chargées de réaliser et de détenir les bilans sont soumises aux dispositions des articles 226-13 et 226-14 du code pénal en ce qui concerne les informations qu’elles détiennent à ce titre. »

Gestion des documents du bilan de compétences :

L’ Article R6313-7 du code du travail précise :

« L’organisme prestataire de bilans de compétences procède à la destruction des documents élaborés pour la réalisation du bilan de compétences, dès le terme de l’action.

Toutefois, les dispositions du premier alinéa ne s’appliquent pas pendant un an :

  • au document de synthèse dans le cas mentionné au troisième alinéa de l’article L. 6313-4 ;
  • aux documents faisant l’objet d’un accord écrit du bénéficiaire fondé sur la nécessité d’un suivi de sa situation ».

Les Chartes éthiques déontologiques des prestataires de BC :

Dans un marché très concurrentiel, en particulier depuis la loi avenir qui a libéralisé le BC, des chartes éthiques et déontologiques du BC ont vu le jour pour garantir la qualité des prestations proposées. Certaines chartes sont propres aux prestataires eux même, d’autres ont été conçues par des réseaux tels que la Fédération Française des Professionnels L’Accompagnement et du Bilan de Compétences.

Quels sont les financeurs publics/mutualisés du BC ?

Le coût d’un bilan de compétences n’est pas encadré et dépend du prestataire qui le réalise et parfois de certains critères tels que la région, le statut du bénéficiaire, les modalités et outils mobilisés, la durée de la prestation… La fourchette se situe entre 1500 et 3000 euros, avec un cout moyen de 1900 euros. Pour autant, selon les financeurs mobilisés, il peut y avoir un forfait défini.

Le bilan de compétences est principalement financé par deux dispositifs : 

  • Le compte personnel de formation (CPF) : Pour en savoir plus, consulter les « Règles d’éligibilité au CPF du BC » 
  • Le plan de développement des compétences (PDC) de l’entreprise. Le BC peut être financé par l’employeur (ou son OPCO pour les entreprise de – de 50 salariés) ; Une convention tripartite avec le salarié et l’employeur devra être établie et mentionner les informations suivantes : objectifs, le contenu, les moyens, la durée et la période de réalisation, et les modalités de réalisation, les modalités de remise des résultats détaillés et du document de synthèse ainsi que le prix et les modalités de règlement du bilan.

Attention : 

Pour être éligible aux financements publics/paritaires du BC, le prestataire doit disposer de :

Les questions suivantes vous viennent à l’esprit :

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Comment créer une certification et demander son enregistrement auprès de France compétences ?

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Quelle stratégie de réseaux choisir : co-certifcateurs et/ou partenariat

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Comment conventionner avec vos co-certificateurs et/ou vos partenaires ?

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Quelles modalités mettre en œuvre pour piloter et contrôler votre réseau ?

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Comment optimiser le suivi des cohortes des certifiés RNCP ?

Formités vous accompagne pas à pas