Les erreurs à ne pas commettre dans la constitution d’un dossier de demande d’enregistrement d’une certification au répertoire spécifique (RS) !

Pourquoi faire enregistrer une certification au répertoire spécifique ?

Il s’agit là d’un réel parcours d’ingénierie de certification, à distinguer de l’ingénierie pédagogique. L’enjeu n’est pas comment vous formez, mais bien quelles compétences attester, pour quel objectif professionnel (cible) et pour quel impact économique et social sur le marché du travail français.

A noter que le renouvellement d’une certification du RS, issue de l’ex-inventaire, doit faire l’objet de cette réingénierie de certification selon les attendus du RS qui ont fondamentalement été modifiés, en particulier sur la question de l’opportunité de la certification, à la lumière des évolutions des compétences.

Avant de déposer un dossier de demande RS, il faut se préparer, comprendre les attendus de France Compétences, dédier des ressources à ce projet et surtout s’inscrire dans un processus de conception de certification visant le développement de compétences par une approche prospective.

Les erreurs par éléments constitutifs d’un dossier de demande ? 

3 ans après la réforme de 2018 et la création du répertoire spécifique, France Compétences fait un état des lieux des traitements opérés de nombreuses demandes d’enregistrement au RS et se veut être plus pédagogue pour guider les organismes demandeurs dans cette démarche exigeante et rigoureuse.

Lorsque le dossier est refusé, France Compétences transmet une notification de refus en précisant les critères auxquels le dossier de demande ne répond pas. Par exemple : 

〉« Critère n°1 : l’adéquation des connaissances et compétences visées par rapport aux besoins du marché du travail et la valeur d’usage du projet de certification n’ont pas été clairement démontrées par la note d’opportunité et les témoignages transmis. »

〉« Critère n°2 : les référentiels de compétences et d’évaluation ne satisfont pas aux caractéristiques d’une certification relevant du répertoire spécifique »

L’instructeur de France Compétences affecté à votre dossier peut être sollicité, Formités le conseille vivement, afin de recueillir des précisions « plus qualitatives » sur les motifs de refus. 

Revoir le périmètre de la certification

RS (compétences spécifiques complémentaires nécessaires à l’exercice d’une partie d’un métier ou de plusieurs métiers) vs RNCP (métier dans son entièreté identifié sur le marché du travail ou émergent). Cela peut par exemple concerner des techniques, des méthodes applicables à un ou plusieurs métiers.

 

Définir le public ciblé et le contexte professionnel

La certification doit s’adresser à des professionnels et non des usagers/clients des professionnels. Par ex. :  former aux techniques de préparation mentale des formateurs, des psychologues, des managers… et non préparer mentalement les personnes lambda bénéficiaires de ces actions de développement personnel.

Retravailler le référentiel de compétence

Analyser les situations de travail et définir les compétences nécessaires et évaluables. Une exigence en écriture des compétences est attendue : Verbes d’action concrets, complétés par le quoi, le pourquoi, le comment.

Retravailler le référentiel d’évaluation

Quelles épreuves (mise en situation professionnelle, QCM, entretien…), quels indicateurs (observables, mesurables pour apprécier l’atteinte des compétences de la certification)

L’équipe de Formités vous accompagne étape par étape !

Pertinence de la note opportunité

quels besoins dans le secteur concerné, quelles compétences sont nécessaires aux individus pour développer leur employabilité, ce besoin est-il circonstancié ou durable, quelle plus-value de la certification au regard de l’offre déjà existante… in fine, quelle réponse apporte la certification aux besoins identifiés ?

Pertinence de la valeur d'usage

Les témoignages d’entités utilisatrices doivent garantir la réalité du dispositif menant à la certification, mais aussi son efficacité en matière de bénéfices observés et de réponse au besoin identifié préalablement.

Retravailler le règlement et la qualité de la certification

Une certification doit être attestée par un jury souverain. Quel jury (profils, missions…), quel déroulé des épreuves, quel processus complet de certification (informations sur le process de certification, modalités de convocation, modalités de rattrapage…), quelle garantie du maintien de l’adéquation avec les besoins du marché du travail (réseau-écosystème, conseil de perfectionnement, jury externe à l’OF…), quel traitement des dysfonctionnements et des réclamations, quelle garantie de l’équité de traitement de tous les candidats, quelle communication publique (conformité avec le dossier de certification)…

Préciser les modalités de régulation des partenariats

Contrat/convention, déclaration à FC qui transmet à la CDC, contrôle du respect des référentiels et du règlement de certification…

Diagnostic stratégique et ingénierie de certification

 

Construction du dossier de certification

 

Rédaction de la note d’opportunité

 

Appui dans le recueil de la valeur d’usage

 

Accompagnement au dépôt de la certification