Comment répondre aux 7 indicateurs handicap de Qualiopi ?
DATADOCK devient QUALIOPI (découvrez notre accompagnement). Cette certification obligatoire à compter du 1er janvier 2022 pour tous les prestataires d’action qui travaillent au développement des compétences, exige le respect de sept indicateurs tenant compte du handicap. Elle est par ailleurs exigée pour pouvoir bénéficier de fonds de formation. Les délais d’obtention pouvant être longs, nous vous conseillons de vous y préparer le plus tôt possible. Pour vous aider, nous avons synthétisé pour vous les principaux critères à observer.
Critère 1 : Établir une communication adaptée
En premier lieu, le prestataire doit veiller à ce que la communication soit accessible au public. Les informations seront donc détaillées et vérifiables. Cette obligation concerne les contenus, les délais pour accéder à la formation et les résultats obtenus par l’organisme. Doivent donc apparaître : les prérequis, les objectifs, la durée de la formation, les modalités et les délais d’accès, les tarifs, les contacts, les méthodes mobilisées, les modalités d’évaluation et l’accessibilité aux personnes en situation de handicap.
Critère 2 : Identifier les objectifs des prestations proposées et les adapter au public concerné
Cet indicateur QUALIOPI impose à tout organisme accueillant du public de rendre ses prestations accessibles aux personnes en situation de handicap. Les moyens mis en œuvre sont d’ordres pédagogiques, humains, techniques, matériels… L’organisme se doit donc d’analyser les besoins spécifiques du bénéficiaire en rapport avec son entreprise ou avec le financeur. Les parcours doivent être modulables et les objectifs fixés individuellement. Une évaluation des compétences opérationnelles sera réalisée à l’entrée et à la sortie du cursus. A noter que les potentiels aménagements “physiques” et/ou cognitifs, organisationnels, pédagogiques doivent être envisagés systématiquement quand cela est possible et qu’ils ne font pas l’objet de contre indications; ils doivent être opérés tout le long de la formation mais aussi au moment de l’évaluation finale. Les bénéficiaires doivent en être informés et mobilisés pour une co-construction du parcours adapté.
Critère 3 : Informer sur les conditions du déroulement de la prestation
La certification QUALIOPI permet à tout bénéficiaire d’être informé sur le déroulement de sa formation dès le départ. Ainsi, l’organisme a pour obligation de mettre à disposition du bénéficiaire, des documents précisant les prestations et services qui lui sont proposés. Ce critère a pour objectif de le rassurer et d’éviter les abandons. Un accompagnement doit donc être mis en place tout au long du parcours afin de pouvoir répondre aux éventuelles difficultés rencontrées et, en l’occurrence ajuster les modalités spécifiques de formation pour les bénéficiaires porteurs d’un handicap.
Critère 4 : Coordonner les différents moyens
Le prestataire doit s’engager à tout mettre en œuvre pour faciliter la réussite des apprentissages de ses bénéficiaires. Il se voit donc contraint de mobiliser tous les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement nécessaires. Pour atteindre cet objectif, il convient donc de faire en sorte que matériels, locaux, personnels et outils pédagogiques soient coordonnés dans un souci d’optimisation des ressources. La question du handicap doit évidemment être prise en compte.
Critère 5 : Améliorer les compétences du personnel encadrant
L’ensemble des personnes en contact avec le bénéficiaire doit être en mesure de répondre au mieux à ses besoins. C’est pourquoi, les formateurs, mais aussi le personnel administratif doivent être formés aux singularités des différents publics, dont la personne en situation de handicap. Le référentiel QUALIOPI exige que cette mesure tienne compte des personnes intervenants en interne, mais aussi en externe. Ce critère met en avant l’exemplarité dont doivent faire preuve les organismes de formation en rappelant les obligations imposées par le code du travail. En effet, celui-ci impose la mise en place de moyens favorisant le développement des compétences des salariés. A noter que si l’obligation légale de nommer des référents handicap dans les entreprises ne concerne que celles de plus de 250 salariés, les organismes de formation, bien qu’exemptés de cette obligation, sont fortement incités à y recourir afin non seulement d’accompagner les bénéficiaires dont les formes de handicap sont extrêmement diversifiées, mais aussi la communauté éducative dans une démarche inclusive. Le travail en réseau avec des partenaires spécialisés et la formation continue du référent favoriseront les aménagements efficients au service des bénéficiaires, sécurisant ainsi leur parcours et optimisant l’atteinte des objectifs de formation.
Critère 6 : S'investir dans son environnement et économique
Rester compétitif et exemplaire dans son domaine de compétence est un gage de qualité pour toute activité. C’est pourquoi, le référentiel QUALIOPI détaille les actions à mener afin d’y parvenir. Cette obligation concerne l’écosystème qui encadre la formation, l’expertise du personnel, les innovations pédagogiques ainsi que les outils de veille. Il est donc important de réactualiser régulièrement les supports de formation et de pouvoir justifier de leurs évolutions constantes. L’ingénierie pédagogique doit prendre en compte les singularités des apprenants, en particulier en matière de handicap, mais aussi les caractéristiques des emplois et des métiers ayant évolué vers une démarche inclusive. Le tissu économique s’empare de mieux en mieux de cette question que ce soit pour l’accès aux emplois mais aussi pour le maintien dans l’emploi.
Critère 7 : Savoir tirer parti des feedbacks
Pour cela, il est indispensable de mettre en place un dispositif permettant de recueillir les retours des différents intervenants. Tous les acteurs doivent être concernés (bénéficiaires, entreprises, financeurs externes, partenaires). Savoir être à l’écoute des retours vous permettra d’améliorer la qualité de la formation de manière progressive. Elle pourrait également vous aider à désamorcer certains désaccords en les anticipant.
Ces règles même si elles semblent contraignantes apportent une véritable plus-value à l’organisme de formation, dans le sens où elle offre la possibilité à tous de recevoir de manière égalitaire la même formation. Cette réglementation permet aussi d’élargir notre regard sur le handicap, qui ne se limite souvent pas à une déficience motrice. Elle soulève également l’importance de tenir compte de la différence sous toutes ses formes.
La certification QUALIOPI est payante. Cependant, si votre organisme de formation possède une autre certification de type ICF (basée sur les normes AFNOR et ISO), voire DATADOCK, vous pourrez bénéficier d’un audit simplifié, ce qui allégera considérablement le tarif.